forêt de kibale
La capitale des primates
Les voyageurs qui partent faire du safari en Ouganda se questionnent toujours sur l’histoire du parc national de Kibale. Vous trouverez, dans cet article toutes les réponses à vos questions afin de préparer au mieux votre voyage au sein de la Capitale mondiale des primates.
Nos itinéraires qui passent par la forêt de kibale
- Back
- Namibie
- Ouganda
- Tanzanie
- Zanzibar
Un peu d’histoire…
En 1932, l’Ouganda est encore sous protectorat du Royaume-Uni. C’est à cette période que la majestueuse forêt de Kibale est pour la première fois « classée » : elle devient une forêt domaniale, propriété de l’état colonial. Mais derrière cette mesure se cache une logique bien différente de la conservation ; il s’agissait avant tout de contrôler l’exploitation du bois et des richesses naturelles – caoutchouc – café.
Pour répondre à la forte demande des usines de thé environnantes, les Britanniques introduisent alors dans certaines zones des espèces exotiques comme l’eucalyptus , le cyprès ou le pin. Ces plantations, étrangères à l’écosystème, devaient fournir rapidement du bois de chauffage et des poteaux.
En 1948, toujours sous l’administration coloniale, Kibale change de statut et devient officiellement une réserve forestière. Les coupes s’intensifient, et à chaque abattage, les colons replantent leurs arbres importés, modifiant peu à peu le visage originel de la forêt.
Puis, vient le 9 octobre 1962 : l’Ouganda accède enfin à l’indépendance. Trente ans plus tard, en 1993, un tournant majeur se produit. L’état ougandais décide de transformer Kibale en parc national, non plus pour exploiter ses ressources, mais pour protéger à jamais son incroyable biodiversité. La forêt n’est plus un simple réservoir de bois : elle devient un sanctuaire de vie sauvage, un symbole de renaissance et de fierté nationale
Une biodiversité extraordinaire
Imaginez une forêt qui semble respirer, vibrer de mille sons et couleurs. Kibale, ce joyau d’Ouganda où la vie se déploie a chaque branche, chaque cri , chaque rayon de soleil à travers la conopée.
Sous vos pas, un tapis de feuilles humides raconte l’histoire millénaire de cette forêt. Autour de vous, les troncs gigantesques, certains dépassent 55 m de hauteur. Ce sont les figuiers géants, les acajous et les prunier d’Afrique, véritables gardiens d’un monde secret.
Puis vient le frisson : un bruissement, un cri guttural, un bond agile. Ici vivent 13 espèces de primates, un record qui vaut à Kibale le surnom de Capitale mondiale des primates. Du puissant chimpanzé commun, si proche de nous par son gestes et son regard, aux élégants colorés noirs et blancs aux queues soyeuses. On trouve également le Cobole rouge d’Ouganda, rare et menacé en raison de la réduction des forêts où ils vivent, la chasse et le braconnage. Plus haut dans les branches, les cercopithèques jouent à cache-cache, tandis que les babouins olive règnent en troupes bruyantes. Même la nuit, la magie continue : les galagos aux yeux immenses et le discret potto animent l’obscurité.
Et ce n’est pas tout : Kibale est une symphonie ailée. Plus de 370 espèces d’oiseaux y trouvent refuge. Le légendaire brave à poitrine verte , joyau rare que peu d’yeux ont la chance d’apercevoir, chante au coeur de la brume. Le spectaculaire grand Touraco bleu déploie ses ailes éclaboussant la canopée de ses couleurs vives. Calaos, aigles forestiers, martin-pécheur : chaque battement d’ailes est une note de musique dans ce concert infini.
Kibale n’est pas qu’une simple forêt : c’est une planète miniature, un monde où chaque arbre, chaque oiseau, chaque singe compose une fresque vivante. Marcher ici, c’est pénétrer dans une oeuvre d’art naturelle, peinte depuis des millénaires par le temps, la pluie et la vie elle-même.
On continue notre voyage en direction des Sipi Falls et du Mont Elgon